Ce nouveau livre de Sam Guillerand sera le premier d’une collection consacrée aux profils atypiques et actifs de l’underground: Les Derniers Des Mohicans, un titre on ne peut plus adapté pour ceux qui luttent dans un monde grossier où les stratégies de marketing sont devenues plus importantes que les références culturelles.
Ce recueil d’entretiens est logiquement articulé autour de la musique, de la littérature et du cinéma. Il nous permet d’en savoir plus sur Didier Balducci, guitariste des indestructibles DUM DUM BOYS qui s’occupe également des structures DIY Mono-Tone Records et Mono-Tone Editions. Le lecteur se retrouve immiscé dans des discussions entre les deux activistes multicartes où les NEW YORK DOLLS et SUICIDE côtoient sans problème la littérature française du XXème siècle, William Faulkner ou Louis Malle entre deux réflexions sur le travail et les cinémas de quartier. Un des principaux intérêts de ce livre est d’ailleurs de découvrir ou redécouvrir des artistes, auteurs et réalisateurs. On ne s’ennuie jamais lors de la lecture de ces 169 pages bien généreuses et même si je connais Sam Guillerand depuis de nombreuses années, il arrive toujours à glisser quelques références que je noterai ou garderai en tête pour m’y intéresser un peu plus tard. En revanche, je ne connais pas personnellement Didier Balducci mais on comprend aisément pourquoi Sam l’a choisi pour ouvrir les hostilités : Un parcours intéressant, des goûts musicaux, littéraires et cinématographiques bien affirmés et une vision de la vie probablement pas très éloignée de celle de bon nombre de ces activistes de l’ombre motivés par la passion plus que par le profit et la hype. Le livre se termine avec un Top influencé par “Commando” (les mémoires de Johnny Ramone) et des playlists bien variées des deux protagonistes.
Du rouge, du blanc et du noir sur la couverture, un cadeau de Noël parfait, non ? /Laurent C.

Never Give Up – Didier Balducci – Entretiens avec Sam Guillerand
1–2 minutes






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