Je n’étais pas vraiment prédestiné à me trouver là ce soir, je n’avais encore jamais écouté un seul titre de Mötley avant les années 2000, et pourtant on est devenus très intimes en peu de temps, ils font désormais partie de ma culture musicale et de chacune de mes visites en Californie. Ce soir c’est la 6e fois que j’en suis, je passe même nouvel an avec eux. Comment ça se fait? J’aurais pu les découvrir dans les 90’s avec “Generation Swine”, c’était ce genre de son grungy, pop-noisy qui m’excitait à l’époque, mais leur label en France apparemment n’en a pas fait sa priorité, et l’album n’a donc jamais attiré mon attention (la pochette oui par contre) chez le seul disquaire à Saint-Dié (les métalleux trouvent le nom particulièrement cool) dans les Vosges. J’ai plutôt écouté 4 autres californiens omniprésents à l’époque et particulièrement appréciés par les débutants en slap bass. Il faut croire que le Zeigeist rodait plutôt de leur côté.
C’est le soir du Nouvel An, je me rends au Staples Center avec mes rock bitchez overlookées, l’endroit est connu pour accueillir les Grammy Awards. On est au centre de Downtown, un quartier peu fréquentable il y a encore 10 ans, mais en pleine ébullition depuis quelques années. De loin Downtown dessine la skyline de L.A et fait penser à un quartier d’affaires très huppé. Sauf qu’une partie du quartier renaît à peine de ses cendres de quartier chelou „à éviter“ et attire aujourd’hui dans ses entrepôts et anciens hôtels des années 20 une nouvelle scène underground, une évolution un peu à la Berlinoise ou Brooklynoise début 2000. On doit la réhabilitation de Downtown ainsi que de Hollywood, un quartier qui n’avait plus rien de glamour depuis très longtemps, entre autres à la venue de jeunes gens fuyant les loyers exhorbitants et inhumains de San Francisco ou New York.
Le Staples Center quant à lui n’a rien d’underground ou alternatif, on est là dans une cathédrale de l’entertainment ultra-capitaliste: une jungle interminable de sponsors, un magasin (et non un stand) tout entier dédié au merch du groupe, la bière à 12$ (environ 12€), et des prix de billets ahurissants. On sent vraiment les efforts déterminés et presque sauvages pour nous soutirer le maximum disponible et indisponible de notre compte bancaire.
Mais c’est Nouvel An, et le dernier show de Mötley Crüe, on ne va pas regarder à la dépense. Je me prends un gobelet de vin blanc (après avoir calculé ce qui me fera le plus d’effet en dépensant le moins) et m’en vais aller fumer une clope dans un endroit totalement isolé et très loin de nos places.
Premier d’une longue série de paradoxes: le plus gros pays producteur de tabac t’interdit de fumer quasiment partout. En gros, avec une clope et une bière, tu te sens davantage comme un délinquant qu’en portant une arme dans un Starbucks. Ca ne pouvait être donc que de ma faute d’avoir loupé l’entrée en scène du Crüe sur Girls Girls Girls pour avoir osé fumer une clope après les excellents chauffeurs de salles anglais The Struts. Je cours, mais j’arrive seulement à la fin du morceau.. Tant pis, je crie quand même, de joie de voir les 4 survivants du Sunset Strip des 80’s une nouvelle et dernière fois. Ma 1ère fois c’était avec Laur Veglam himself, mon mentor en rock flamboyant et mon Tommy Lee et Nicky Wire du temps de notre aventure glitteresque au sein de Sparkling Bombs (R.I.P). On était à l’époque en tournée sur la Côté Ouest quand Laur m’a transmis le virus de L.A et de sa scène Glam et Sleaze Rock. La machine à rêve m’a donc engloutie à mon tour, et je fus dépucelé par un 1er show de Mötley en 2008 à LA LA Land.
7 and plus tard, même ville, j’assiste au dernier show ever! Ever? Alors contractuellement ils se seraient mis d’accord de ne plus jamais tourner ensemble. Perso j’ai du mal à le croire au vue des annonces du même genre déjà lors des dernières tournées. Un fan me racontera plus tard que le contrat n’excluait pas les shows ponctuels, donc à mon avis tant que Mick Mars tient debout, on aura peut être encore la chance de les revoir ensemble. Tous les derniers shows étaient sold-out, les bénefs considérables, pourquoi s’en priveraient ils? Pas au nom de l’intégrité en tous cas.
Aux USA business et musique sont indissociables. Il n’y a qu’en France où on est pas trop à l’aise avec ca. Je me dois néanmoins de rappeler que la qualité des shows de Mötley ont toujours été à la hauteur. Le groupe est connu pour le soin et les moyens investis dans leurs shows et ne font pas d’exception ce soir, on en a pour son argent.
Certainement une des nombreuses raisons de leur longévité.
Mötley n’a pas été le plus vendeur ni le plus populaire de sa génération et pourtant il est le dernier groupe à être encore là, et les salles n’ont jamais été aussi pleines.
On doit ce succès à plusieurs facteurs:
-Le leadership et le sens des affaires de son fondateur Nikki Sixx.
-Une endurance exemplaire: car même au plus bas de sa carrière le groupe ne lâche pas, joue les petites jauges, les afternoon slots dans les festivals et continue à enregistrer des albums malgré les problèmes de santé, de drogues, de conflits internes, du départ de Vince, puis de Tommy Lee.
-La street cred: GnR et Nirvana ont un peu ballayés toute la scène avec leur style moins polissé et sophistiqué. Au revoir Poison, Ratt, Skid Row, Warrant, ..
Mötley sortaient du lot, ils étaient plus crades et rugueux que leurs contemporains, et ont réussis à fédérer un public féminin ainsi que les rockers, punks et bikers.
-Et dernier point, le plus important: la sincérité quant à leurs vies privés racontées dans le best-seller The Dirt. Jamais un groupe auparavant aura raconté avec autant d’humanité ses propres ups and downs. C’est dans son côté sombre que Mötley révèle sa vulnérabilité, et c’est dans cet aveu de faiblesses que le groupe attire la sympathie du grand public (dont je fais partie).
Le respect de l’échec personnel ou professionnel est profondément ancré dans la culture américaine. On accorde d’ailleurs davantage de confiance à quelqu’un qui a connu des échecs qu’inversement. Et des échecs dans la vie du Crüe, il y en a un paquet. Et même si l’écriture extrêment romancée de Neil Strauss (connu entre autres pour l’hyper biograpahie de Manson) ne lésine pas sur l’exagération, on se rapproche humainement du groupe comme jamais auparavant.
Tout ça, plus Pamela Anderson et une sextape mondialement connue ont fait que Mötley Crüe est encore là ce soir, envoyant le bois devant 20 000 fans des plus fidèles.
Le public est chaud, le groupe rodé, c’est la fin de la tournée, et la dernière d’une série de 3 dates dans leur fief où tout a commencé il y a 35 ans, autant dire que la tension est à son comble. Ca explose de partout, les flammes chauffent jusqu’au dernier rang, tout en enchaînant les tubes:
Same Ol’Situation, Smokin In The Boys Room, Looks That Kill.. un crowd pleaser après l’autre bien qu’une setlist sans surprise aucune depuis 10 ans. Les die-hard fans auraient aimé des extraits un peu plus obscures et rugueux de leur discographie, mais bon l’heure est à la fête et on ne va certainement pas changer une setlist qui gagne au dernier concert!
Pour rappeler que MC fut à la base plus punk que heavy, ils envoient Anarchy In The UK au milieu duquel une poignée de mecs cagoulés et habillés Guantanamo style envahissent la scène en tirant sur le public.. avec des fusils à eau… 1ère réflexion: ”mmh, too soon?“, mais après avoir checké qu ils le faisaient déjà sur la tournée avant les attaques du 13 Nov, je suis un peu rassuré tout en avouant avoir trouvé ca quelque peu déplacé après coup. Mais bon, très honnêtement, je crois avoir été le seul à faire le rapprochement et je ne voudrais gâcher cet instant fun punk pour rien au monde.:)
Et je crois bien que ce serait surestimer un peu l’intellect de nos 4 rockstars préférés. Ca a d’ailleurs le mérite de les rendre encore plus sympathiques. Une rockstar politisée aux USA, ça peut parfois déraper très à doite à en lire les positions d’un certain Jesse Hughes.. too soon?
Anyway, les anarchistes (je présume) cagoulés se barrent à la fin du morceau, personne n’est blessé, juste humidifés et gonflés à bloc, on est au milieu du set, un moment crucial dans un show, on est au sommet de l’excitation et du coup méga réceptif émotionnellement. Et c’est bien sûr de ce moment que Nikki profite pour créer un moment d’intimité avec le public en racontant à lumière tamisée sa version du rêve américain, ce pourquoi on est tous là ce soir. Il s’agenouille comme un chevalier après un long combat et tire de sa botte de rock’n roll un long couteau… et là il raconte le patelin paumé (et dieu sait qu il y en a beaucoup dans ce vaste pays) d’où il vient, qu il n’avait rien à part ce couteau offert par son père et des rêves pleins les yeux en arrivant à L.A. C’était touchant, car sincère. Et on comprend une fois de plus que toute l’histoire de ce pays est bâtie sur cette simple philosophie du „plongeur devenant millionaire“.
Une bien belle idée, sauf qu’elle n’est pas réaliste à moins de défendre le concept de darwinisme social. Mais le pire étant que la plupart des gens y croient vraiment! Et le nombre de sans abris, de mendiants, de mecs habitant dans leur bagnole, qu’on voit partout dans les rues ne les fait pas douter une seule seconde que ce rêve puisse être totalement fumeux. Non, bien au contraire, ça leur rappelle en permamence qu’il faut encore doubler d’efforts pour réussir et ne pas finir comme ce type qui a tout perdu car on lui a pris sa maison.. On connaît l’histoire mais ca ne change rien. C’est cette foie imperturbable doublée d’un instinct de survie transmis dés le plus jeune âge qui caractérise le peuple américain. En tant qu’européen assisté, protégé, qui ne croit plus en grand chose, on est tout simplement fasciné par cette énergie. Jusqu’à un certain point. Et ce point c’est la perte de toute notion de réalité, le fait de tout analyser de manière émotionelle, de ne pas se baser sur des faits, sur des résultats scientifiques, et de déléguer les pleins pouvoirs à une force spirituelle et à un ordre moral suprême. Une morale qui se veut au dessus des lois, des institutions, et de l’état, et qui définit pour l’ensemble de la population ce qui est bien et ce qui est mal. Scary!!!
Ce pouvoir de la foi et de la morale aux USA est garantie et entretenue par une société de consommation extrême, car tant que tu consommes, tes besoins primaires sont satisfaits et tu ne remets pas en question la main qui te nourrit. Une main invisible qui te nourrit, te guide et qui gère tout. Tu n’as pas besoin d’en avoir plus. J’en veux pour preuve ce texte publicitaire imprimé sur un paquet de lait entier (en gros le lait entier, ormis le fait qu’il ne soit pas bon pour notre organisme et qu’il est le fruit de l’exploitation d’animaux par l’homme, n’est pas très populaire en ce moment comme tout aliment qui n’est pas estampillé ”fat free”): „On pourrait vous raconter plein de choses intelligentes sur le lait entier mais franchement pourquoi le ferait on car vous venez déjà de l’acheter. C’est du VRAI lait et c est vraiment délicieux!“
Ca montre à quel point on désinforme pour mieux pouvoir formater ensuite. Et ce que dit la pub est vrai! C’est toujours vrai car toujours dit sur le ton du „bon sens“. Du coup, on gobbe des trucs comme „avoir des dettes c’est horrible, avec ”Kill The Debts” vous vous débarrassez enfin de vos dettes“ (en en créant de nouvelles cela va sans dire), ou bien: „vous êtes obèse et vous sentez mal dans votre peau alors achetez ces pillules approuvées par de vrais médecins, et restez libres en continuant de manger comme avant, ne vous laissez pas vous faire manipuler par tous ces régimes, une pillule et hop“.
On nous a appris à croire plutôt qu’à réfléchir donc on gobbe. Et on nous a appris ce qu’était bien et mal, donc on le sait tout simplement.
Cette idéologie a traversé les océans et nous est transmise tous les jours par les produits culturels américains, cela fait partie de ce que l’on appelle ”soft power”, un pouvoir politique exercé de manière non économique ni militaire.
Mais qu’est ce que je raconte, je suis venu ici pour le pain et les jeux, à savoir un putain de show qui défonce et des nachos gratinés aux cheddar. Et puis c’est tout! Je veux croire en cette illusion, comme un gosse qui voit un magicien sans se demander comment ca marche. Et comme Tommy Lee, je veux voir des „Titties“! Rien de plus simple d’ailleurs à L.A, car aller dans un stripclub, c’est comme aller boire un coup dans un bar. Enième paradoxe ricain: Tu te fais jarter de Facebook en moins de 2 pour un simple téton, et ici tu vas voir des trous de balles en famille le week-end, weird! Peut être que le sexe en rapport avec l’argent c’est cool mais le sexe nature c’est ..evil?
En parlant d’evil, un autre symbole qui domine le show c’est l’ami satan et son pentacle. Avec Shout At The Devil et Louder Than Hell, et un immense pentacle enflammé derrière la scène, on fête le devil mental en nous.
L’image du diable est très présente aux USA, il représente 2 choses: le mal incanré pour les uns et donc la justification d’une pensée manichéenne, et pour les autres c est le culte de l’individualisme, de la nature humaine et l’indépendance par rapport à un dieu. Dans les 2 cas, il représente une force dont l’Amérique a besoin de se nourrir pour exister.
Et dans le Rock’n Roll, la sympathie pour le diable est assez commune, c’est un peu un pote d’enfance. Une enfance qui n’a quittée personne ce soir, et surtout pas Tommy Lee qui est désormais à l’honneur avec son mythique drum solo.
Vu que son solo a suivi une certaine surenchère durant ces 35 années de carrière, on était en droit d’espérer ce soir un climax dans le genre. Et on était pas décu! La batterie de Tommy est censée traverser toute la salle comme une montagne russe, pendant qu’il tape de toutes ses forces sur son kit qui tourne sur lui même. C’est assez dingue d’imaginer comment il défie la loi d’apesanteur en bourrinant à l’envers. C’est marrant, car dans toutes leurs interviews Mötley ont précisé qu’ils faisaient une vraie distinction entre dilletantisme et professionnalisme dans leur carrière, et que le show du drum solo était définitivement à l’image de leur coté pro! Ha. Trop fort, car au milieu de la trajectoire l’ami sévèrement membré et éternel ado Tommy Lee a dû faire face a une panne de son joujou préféré, autant
dire qu’il a bandé mou devant 20 000 fans en tirant son tout dernier coup. Sauf que là aussi, ils sont trop forts car „the show must go on“, Tommy fanfaronne, raconte des conneries „at least show me some titties“ et ne se laisse pas abattre, plus cool tu die.
Seul problème est que le show perd du coup de sa dynamique et son timing aussi. Le temps que Tommy escalade le bordel et regagne la scène, on est plus dedans…
Mick envoit son solo voodoo noisy et récolte une dernière fois toute la chaleur du public qu’il mérite tant, s’il devait y avoir un bon gars dans le tas ce serait incontestablement Mick Mars.
Argghhhh il est minuit moins 5 (en France tout le monde dort déjà la bouche ouverte et la langue bientôt pâteuse), et le Crüe démarre Dr. Feelgood, sauf que le morceau dépasse minuit pile et à minuit cinq une fois que tout le public s’est deja bien galoché, Vince nous fait un petit décompte de circomstance quand même, allez ca passe.
Happy Fuckin New Year!
„Explosions! Pan! Paf! Paow! Ballons! Pluie de confettis! Flammes!“
Ca y est, un des derniers fuseaux horaires passe en 2016.
Il ne s’est jamais rien passé de particulier dans la nuit du Nouvel An, pas de bug, pas de fin du monde, mais l’idée de faire un bilan, de remettre les compteurs à zéro me convient. C’est le moment de se poser les questions importantes afin d’essayer de changer un peu notre trajectoire.
En parlant avec les gens et en lisant la presse, on sent que l’amérique se questionne aujourd’hui plus qu’avant: „quelles lecons doit on tirer de la crise ? Est-ce que l’on veut continuer à mener une politique étrangère agressive et non profitable sur le long terme ? Est-ce que l’on veut plus de justice sociale, s’enagager dans une économie verte et durable ? Ou bien opter pour le replis sur soi, se barricader derrière de longs murs, continuer à défendre coute que coute un empire qui ne fait que créer des conflits partout dans le monde, continuer à vouer un culte à l’individualisme et continuer de croire aveuglément à un rêve qui ne se réalisera que pour 1% d’entre nous?”
Après avoir été pionniers dans l’élaboration des droits des l homme, inventé le concept de nations unies, excellé dans le progrès technique et scientifique, et en étant toujours à l’avant garde de nouvelles tendances, les USA tout comme l’Europe se trouvent aujourd’hui à un même carrefour de l’histoire, devant assumer les conséquences de leur arrogance, faire face à une crise identitaire, faire des choix importants pour l’avenir de la planète et de ses espèces. Une partie de moi (très certainement ma partie californienne si toutefois j’en avais une) croit en un éveil des consciences et à une profonde volonté de changement. Tout peut encore arriver.
Le concert se termine par l’inconditionnelle ballade Home Sweet Home qu’une poignée de „chanceux“ pourront voir de très près, assis carrément à coté du groupe dans le Crüe Nest à 3000$ le siège au centre de la salle, le tout accompagné d’images d’archives du groupe. L’heure est à la nostalgie, tout ce que Mötley aura accompagné dans notre vie défile dans nos têtes. Un tout dernier „thank you, we love you“ et le groupe quitte le ring sur fond de My Way (dont les droits de la musique continuent à être reversés aux héritiers d’un chanteur à paillettes francais, Yes Monsieur!). La sortie est épique mais la fin tout de même brutale, les lumières s’allument, les bars sont fermés, et ne restent que les souvenirs pleins la tête des fans en larmes, abandonnés. Car même si les sourires sont souvent plastiques, les larmes, elles, sont toujours sincères. Des larmes qui n’ont pas eu le temps de sécher depuis la mort de Lemmy il y a quelques jours, le monde du Rock est en deuil, le parrain du genre et gardien du temple nous a quitté, une étoile de plus s’est éteinte sur le Sunset Strip. Cette mort soudaine et la fin de Mötley nous rappellent la fin d’une époque et la mortalité de nos idoles. Même l’annonce de la reformation de GnR n’arrivera pas à nous soulager du deuil, il suffit de voir les récentes photos du père Axl qui spécule à mon avis déjà sur notre nostalgie hautement bankable.
Il est 1h du mat, on quitte l’arena, devant nous marche un couple „just married“ qui a profité de ce dernier show pour célébrer leur union devant les tout puissants rois du Sleaze, et forcément on ne trouve pas de taxi pour rentrer… Comment faire sans bagnole dans une ville où personne ne marche et n’ose prendre le bus? La réponse est sous terraine, et pour la 1e fois de ma vie et celle de nos amis locaux, nous prenons le métro à L.A, personne dans cette ville n’a jamais pris ce metro qui existe pourtant depuis toujours.
Je m’assieds dans un wagon rempli de visages au maquillage coulant, entre costumes burlesques des années 20 et fans de Mötley perruqués de la 1e heure, direction Hollywood, where the dreams never end!
Alice Gift
Photo credits: Jessica Andree